Un cortège bruyant et joyeux descend la Canebière. pas besoin de camion sono pour faire du bruit. Après les blocus du matin, les AG et les chahuts, ils sont une petite centaine à finir la journée par un salut strident (comme un cri de jeune fille en fleur) à Monsieur le maire : « Sarko, Gaudin, vous êtes foutus, les jeunes sont dans la rue ! ».
Nous faudra-t-il vraiment une révolution
Pour que gouvernement rime avec solution ?
Arracher au sol les pavés et les lancer
Au front des démocrates aux valeurs éventées,
Couper à l’Elysée l’immonde pompe à fric,
Interdire, exiler, politiques et flics.
Il y a deux siècles à peine qu’on a tondu la reine,
Guillotiné le roi pour en vider les veines,
Aujourd’hui, pas de gêne, le peuple fait la loi,
La haine nous gangrène, l’exprimer nous nettoie.
Je suis poli, je tique et je garde patience,
Mais cette politique est hasard et pas science ;
Ces impôts-de-vin sont au vol qualifié
Ce que sont aux voyous les tyrans statufiés.
Alors sus aux mensonges, sus à l’envahisseur
Qui, comme un bon cancer, nous prend de l’intérieur,
Arrêtons de penser, redoublons nos efforts :
Il faut frapper la tête et nous frapperons fort !