Mark est ce qu’on appelle communément une masse. Il est d’une disponibilité et d’une gentillesse à toute épreuve. Nous débarquons chez lui un jour férié. Personne dans le Georgia Street Community Garden (le jardin collectif de la rue Georgia), mais une maison en brique de la rue attire notre attention. Un immense drapeau américain veille sur les courgettes.
C’est là qu’il habite avec sa famille installée depuis plus d’une trentaine d’années. Il a vu bien des changements dans le secteur et dans tous les sens, mais ce dont il est sûr maintenant : le jardin a transformé la vie du quartier. L’association occupe également une des maisons abandonnées du coin dont elle a fait ses locaux.
Car le jardin n’est pas qu’un espace vert, il serait plutôt comparable à un centre social à ciel ouvert. Car outre le potager qui permet d’embellir le carrefour avec Vinton street, le jardin est le lieu de rencontre des habitants. Différentes activités y sont proposées aux plus jeunes et chaque samedi : cinéma ! Pour tous.
Il relativise son action, il n’a ni la prétention de nourrir tout le monde dans le coin, ni de servir de modèle pour d’autres endroits. Il veut juste travailler à rendre son quartier plus convivial. Pour rester totalement libre, il ne veut aucune subvention de la mairie, ni faire partie d’aucun réseau. Pour fonctionner, il ne compte que sur les dons. Et la vente de la production ? C’est exclu, il ne faut pas mêler l’argent à l’initiative. Trop de problèmes en perspective, répond-il en riant.
Interview réalisée avec Sophie Chapelle et Maxime Combes.
Extrait de l’interview de Mark Covington, le fondateur du jardin de Georgia Street, il raconte pourquoi ce jardin et l’ambiance qui a changé depuis, dans le quartier.
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