Le Forum Social Thématique « crise du capitalisme, justice sociale et environnementale » vient de s’achever, à Porto Alegre.
L’occasion, entre autres, d’approfondir les liens entre acteurs des révolutions arabes, militants d’Occupy Wall Street et London, Indignés espagnols et grecs… et les militants d’Ocupa POA (Occupy Porto Alegre), qui occupent depuis trois semaines une partie de la place de la Cathédrale.
Mohamed Bouazizi est mort il y a un an.
Son immolation, le 17 décembre 2010, avait marqué le début de l’insurrection qui allait déboucher sur le « printemps arabe », et finirait par emporter le dictateur Ben Ali, puis Moubarak, avant de se propager à la Libye, au Yémen, à la Syrie, etc.
Quelques mois apr̬s la chute de Ben Ali, plusieurs organisations membres du Conseil International du Forum Social Mondial organisaient une rencontre de solidarit̩ avec les militants tunisiens Рd̩but avril 2011.
À l’invitation de l’une d’entre elles, j’ai pu y participer. Nous étions alors en plein bouclage du numéro de Mouvements sur le « printemps arabe ». En plus du suivi du projet d’un forum social mondial en Tunisie, je pensais faire un reportage photos, et le publier sur le site de la revue, au moment de la sortie du numéro, accompagné de portraits (écrits) de militant-e-s tunisien-ne-s.
Les participants au FSM avaient appelé à un rassemblement devant l’ambassade d’Égypte, quelques heures avant que Moubarak n’annonce qu’il renonçait au pouvoir.
Les critiques internes contre le Forum Social Mondial ne sont pas nouvelles. À vrai dire, elles sont aussi anciennes que le FSM lui même. Dès 2002, les participants au campement international de la jeunesse avaient organisé des manif et des actions contre le « carré VIP », réservé aux intervenants invités par le Comité Organisateur.
installation des stands sur le campus de l'UCAD II
Evo Morales, le président de l’État plurinational de Bolivie, s’est rendu à Dakar pour participer à la cérémonie d’ouverture du Forum Social Mondial. Figure emblématique de la nébuleuse altermondialiste et de la gauche latino-américaine, Evo Morales n’en reste pas moins président. Retour sur une journée menée tambour battant au cÅ“ur de la délégation bolivienne.
S’orienter dans le FSM n’est pas le moindre des problèmes. Le campus de l’université Cheikh Anta Diop est immense, et accueille quotidiennement 50 000 étudiants, contraints de partager l’espace avec les dizaines de milliers de militants… qui cherchent à se rendre dans l’une des 130 activités qui se tiennent simultanément.
le menuisier du FSM, responsable des panneaux d'orientation
Si Dakar ne vit pas (encore ?) au rythme du FSM, de nombreux forums et assemblées sont organisés en marge de l’événement. Il faut quitter les rues chargées, vivantes et poussiéreuses de Dakar pour assister à l’Assemblée mondiale des migrants. Cette dernière est organisée sur l’île de Gorée, symbole de la traite des esclaves en Afrique.
Le Forum Social Mondial de Dakar débute ce dimanche. Il devrait accueillir près de 50 000 militants. Du Sénégal, bien sûr, mais aussi d’Afrique de l’Ouest (via, entre autres, des caravanes parties du Cameroun, du Togo, du Burkina Faso et du Mali), du Maghreb (une quarantaine de militants Tunisiens devraient faire le déplacement, accompagnés de plus de 300 militants du reste du Maghreb – les Égyptiens seront eux bloqués, les aéroports étant fermés), du reste du continent, et du monde entier (les délégations françaises, brésiliennes et canadiennes seront particulièrement importantes).
